Le gouvernement autrichien a présenté les points clés de la réforme fiscale éco-sociale, qui doit entrer en vigueur progressivement à partir du 1er janvier 2022. D'un point de vue économique, trois points étaient d'une importance capitale : renforcer la localisation, alléger la charge des entreprises et mettre en œuvre l'écologisation progressive. La réforme fiscale devrait apporter le soulagement dont les entreprises et leurs employés ont besoin pour une reprise et relance durable.
Dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, l'Autriche s'est engagée à réduire ses émissions de CO2. C'est pourquoi la réforme fiscale éco-sociale contient non seulement des allègements mais aussi des effets d'orientation fiscale grâce à la mise en place d'un système national de certificats d'émissions. Le fait qu'il y ait maintenant un calendrier précis pour cela crée une sécurité de planification pour les entreprises nationales. Les entreprises peuvent se préparer à temps à ces mesures et marquer des points en innovant et en investissant dans des technologies respectueuses du climat. Ainsi, la tarification du CO2 équilibrée, peut être vue comme un instrument adapté au marché pour rendre possible une véritable protection du climat. Des mesures compensatoires sous la forme de fuites de carbone et d'un régime de secours sont envisagées pour les entreprises qui seront indûment sollicitées par le futur système national d'échange de certificats d'émission ou qui ne seront pas en mesure de réduire leurs émissions dans un avenir prévisible.
EN BREF
La réforme fiscale aspire à soulager l'économie et les salariés, tout en rendant le système fiscal plus vert. Au total, c'est un volume d'environ 18 milliards d'euros qui sera déplacé au cours des quatre prochaines années.
La réforme fiscale éco-sociale allège à la fois la charge des entreprises autrichiennes ET contribue aussi à la protection de l'environnement.
La réforme permettra de réduire le taux d'imposition et de cotisation à 40 % et de renforcer la compétitivité de l'économie autrichienne. Dans un même temps, les émissions doivent être réduites durablement par l'introduction d'un prix carbone, soit de CO2. Le prix carbone de départ, fixé à 30 euros par tonne, signifie que le prix du litre de carburant augmentera initialement d'environ 8 centimes par litre. En 2023, les émissions de CO2 devraient alors coûter 35 euros par tonne, puis 45 euros à partir de 2024. En 2025, le prix sera porté à 55 euros par tonne.
Pour les entreprises, la réforme fiscale écolo-sociale signifie :
- Allégement : l'impôt sur les sociétés et l'impôt sur le revenu sont réduits, ce qui renforce la reprise économique et l'investissement.
- Équité : des mesures compensatoires sont prévues pour les secteurs qui sont indûment pénalisés par le prix du CO2 ou qui ne peuvent pas réduire leurs émissions dans un avenir prévisible.
Cette réforme doit ainsi permettre à l'Autriche de rester un site économique compétitif à l'avenir.